top of page

[Singles] Juste Ji Chang Wook

Dernière mise à jour : 8 avr.

Magazine Singles, avril 2015


Ji Chang-wook emploie souvent le mot ‘’juste’’. Il émane de sa façon de prononcer ce mot un flegme et une gentillesse, que seule une personne ne perdant son temps dans des conflits insolubles peut avoir. Sans faire de grandes phrases, je dirais donc qu’il s’agit ‘’juste’’ de Ji Chang Wook.


Veste en cuir CP Company, veste camionneur en jeans Eastkunst, chemise et pantalon Hydrogen.
Veste en cuir CP Company, veste camionneur en jeans Eastkunst, chemise et pantalon Hydrogen.

Ji Chang Wook est un peu timide. S’il faut le définir, je dirais qu’il est du genre poli et réservé parce qu’il est timide. Le photoshoot a commencé tôt le matin à l'heure de pointe et ne s'est terminé qu'au crépuscule, alors que la plupart des gens étaient rentrés chez eux après leur journée de travail. Bien que nous ayons passé la journée ensemble dans divers endroits de Séoul, c’est seulement au bout de 15 heures que Ji Chang Wook a commencé à être plus à l’aise avec l’inconnue que j’étais et qui lui parlait constamment. Derrière son apparence soignée et polie, on pouvait deviner le charme espiègle et enjoué d'un jeune homme de 29 ans.


On connaît généralement les acteurs sous le nom des personnages qu’ils incarnent. De nombreux jeunes acteurs ayant interprété des rôles marquants sont ainsi restés dans les mémoires. C’est seulement quand leur notoriété grandit qu’ils ne sont plus appelés par le nom de leurs personnages, mais par leur propre nom, quel que soit leur rôle. Après ''Smile, Donghae'', Ji Chang-wook a longtemps été appelé Donghae par les mères de famille coréennes. A partir d’Empress Ki, le nom de Ji Chang-wook a commencé à éclipser ceux qu’il portait dans les dramas. Et le Ji Chang-wook de Healer est désormais un nom célèbre dans toute l'Asie.


Récemment, alors qu'il visitait Hong Kong à l'invitation de la marque de mode Dunhill, l'aéroport et l'hôtel où il séjournait étaient bondés de fans.

Ce fut pareil à Séoul. Où que nous allions, des femmes au visage rougissant se rassemblaient autour de lui et les voitures ralentissaient. Mais il est resté calme et nonchalant. À chaque fois que nous nous dirigions vers le lieu suivant, j’avais l’impression de me promener joyeusement avec un ami dans les quartiers de Séoul, comme si nous étions sortis boire une bière. « Avant, je me déplaçais sans problème » a-t-il dit en riant.


« C’est la première fois que j’en mange et c'est vraiment très bon », a-t-il déclaré, après avoir acheté un burrito à emporter dans un restaurant mexicain pour le déjeuner.

« Il y a quelques temps, un jeune membre du personnel s’est mis à pleurer en mangeant un plat préparée par la mère de Chang-wook », a prétendu le coiffeur. C'était le jour où il avait invité ses collègues chez lui. « Ah… Ma mère étalait à la main la chair de poisson sur son riz et j’imagine que ça lui a rappelé sa propre mère. » Ji Chang Wook a ri une nouvelle fois.


L'interview, qui a commencé dans un pub d'Itaewon, s'est terminée dans une voiture, alors que nous passions devant Namsan et que nous nous dirigions vers Seongsudong. D’une certaine manière, lors de cet entretien, j’en ai appris davantage en l’observant qu’en conversant avec lui. Un acteur de 29 ans qui a débuté il y a 8 ans. Un travailleur diligent. Une personne peu timide mais sympathique, avec beaucoup de naturel. Juste Ji Chang Wook.


Haut de survêtement Adidas Originals, chemise Club Monaco, jeans Mun, casquette en tricot Blancov x Moss Green de Slow Steady Club, collierCodisiar, briquet ST Dupont.
Haut de survêtement Adidas Originals, chemise Club Monaco, jeans Mun, casquette en tricot Blancov x Moss Green de Slow Steady Club, collierCodisiar, briquet ST Dupont.

Avez-vous pris un peu de repos après Healer ?


Oui. Et pendant mes jours de repos, je donne des interviews et je fais des séances photos…


Vous aimez les interviews ?


Non pas trop, mais je ne les déteste pas non plus.


J’ai en mémoire une scène dans une émission de divertissement dans laquelle la journaliste qui vous interviewait a mesuré la largeur de vos épaules avec un ruban, en disant que vous aviez des épaules qui font rêver les femmes.


Ah oui, je m’en souviens. (Rires)


Lors cette interview, vous êtes resté courtois mais vous sembliez toujours un peu mal à l’aise.


Hahaha, je suis facilement embarrassé. Il me faudra du temps pour surmonter cela. Dans une interview, il faut dire beaucoup de choses en peu de temps. Ce n’est pas très confortable. Je me débrouille quand même mieux que lorsque j'ai débuté.


J'ai lu une interview dans laquelle vous disiez très franchement : « Mon rêve était de devenir une star du jour au lendemain grâce à un drama en vogue » et cela m’a surprise.


Pendant un certain temps, lors des interviews, on me demandait : « Vous avez tout fait, aussi bien des feuilletons quotidiens que des drames du week-end, était-ce délibéré ? » En fait, je n’avais aucune intention précise. Quand j’ai débuté, je pensais que si j’obtenais le rôle principal dans un drama, tout irait bien et je deviendrais une star. Mais ça n’a pas été aussi facile que je le pensais. En fin de compte, c’est bien comme cela que ça s’est déroulé. Donc finalement, c’était vrai. (Rires)


C'est intéressant, vous ne semblez pas vouloir dire sérieusement : « Je veux être un acteur plutôt qu'une star ».


Ce serait embarrassant d'affirmer cela, donc je ne peux me résoudre à le dire. (Rires)


En tout cas, vous êtes bien une star. J'ai entendu dire qu’à Hong-Kong, il n'y a pas si longtemps, les fans locaux s’agglutinaient autour de vous.


Je me suis demandé : « Comment ces gens me connaissent-ils ? ». Il s’avère qu’ils ont déjà vu Healer. On dirait que de nos jours, même les dramas en cours de diffusion sont vus à l’étranger en temps réel.


Vous sentez-vous dépassé par l’intérêt et l’attention que vous suscitez partout où vous allez ?


Cela ne me dérange pas vraiment. L’essentiel, c’est que je ne sois pas distrait ni interrompu dans ce que je fais. Quand je suis dans un café, personne n’apparaît subitement pour m’empêcher de boire mon café. (Rires) Ils se contentent de me regarder ou de me prendre en photo avec leur mobile, donc ça ne me dérange pas.


Le jugement des autres à votre égard vous laisse-t-il indifférent ?


J'essaie de ne pas y prêter attention, en tout cas pas trop, sinon cela pourrait devenir compliqué pour moi. J'ai peut-être lentement évolué vers une personnalité flegmatique pour être plus à mon aise. (Rires).


Il semblerait que l’on change lorsqu'on devient célèbre. C’est votre cas ?


Pas vraiment. Les gens que je fréquente et avec lesquels je m'entends bien sont pratiquement les mêmes.


Je suis curieuse de savoir ce que vous faites lorsque vous ne travaillez pas.


Je vais retrouver des amis et on va boire un café ou de l'alcool. Nous jouons aussi à des jeux ensemble, principalement à Winning Eleven (jeu de football en ligne). Et j'aime aussi réellement jouer au football. Je fais partie d’une équipe de célébrités et d’une autre équipe avec mes amis. Je ne suis pas très différent des autres hommes de mon âge.


J’ai posé cette question justement parce que je m'attendais à ce que vous soyez différent. La plupart des gens pensent que les célébrités ne sont pas comme eux.


J’ai bien peur de ne pas être très différent. (Rires).


Seo Jung-hoo dans "Healer" est un homme dont les femmes ne peuvent que tomber amoureuses.


Ah oui ? Pourquoi ?


Tout d’abord, il est beau. Ensuite, il apparaît chaque fois qu'une femme a besoin de lui. Mais surtout, il répond toujours au téléphone, quoi qu'il arrive ! On ne voit pas beaucoup d'hommes répondre aux appels téléphoniques de leur petite amie alors qu'ils sont en train de combattre les méchants.


Hahaha, à ce propos, la scène où je réponds au téléphone tout en me battant a été difficile à jouer. Il m’a fallu mémorisé à la fois la chorégraphie de l'action et mes répliques, et tout devait s’enchaîner rapidement car le temps était compté. C'était une scène intense et épuisante.


Quel genre d'homme est Ji Chang-wook dans la vraie vie lorsqu’il sort avec quelqu'un ?


Je ne suis pas aussi délicat que Jung-hoo, mais je ne suis pas un homme froid ni un mauvais gars. J’essaie à m'adapter aux femmes autant que possible.


Non seulement j'ai aimé votre alchimie avec Chae Young-shin dans le drama, mais j'ai également adoré l'osmose entre vos deux personnages, Seo Jung-hoo et Park Bong-soo. La scène à la fin de l'épisode 5, en particulier, est considérée comme la meilleure par les fans de Healer. La scène où Bong-soo tousse en demandant : « S'il vous plaît, sauvez-moi », puis attrape la main de Young-shin et s'enfuit avec elle, en souriant avec malice.


Ah... (Rires) Cette scène a également été très difficile. À l'origine, les instructions accompagnant la réplique ''S'il vous plaît, sauvez-moi'' étaient : ''Tenez la main de Young-shin et courez'' et ''Jung Hu savait que Young-shin se comporterait ainsi''.


Je me suis dit : « Il sourit, mais pourquoi sourit-il ? Ce n'est pas parce qu'il est ravi de lui tenir la main, c'est parce qu'il anticipe sa façon de réagir. (Rires) Quand j'ai lu le scénario, c'était aussi amusant que de lire un roman. Mais comment diable jouer cela ? J’ai eu un peu de mal à trouver la bonne expression, alors nous avons tourné la scène plusieurs fois.


La scénariste Song Ji Nah est célèbre pour son style littéraire dans l’écriture de scénarios. Du point de vue d'un acteur, cela peut être un casse-tête


C'était un casse-tête, mais c'était intéressant. C’était difficile et perturbant, mais c'était très intéressant pour cette raison. Un script difficile est aussi un plaisir pour un acteur. Si le scénario est trop simple, il peut devenir ennuyeux pour l’acteur. Je suis reconnaissant envers la scénariste de m'avoir donné l’opportunité de me creuser la tête comme ça.



Sur les 20 épisodes, quelle a été la scène la plus difficile à jouer pour vous ?


Le personnage Seo Jung-hoo ne pleure pas. Je n’ai pas pleuré même lorsque mon ''mentor'', qui était comme un père pour moi, est mort. Ce n’est pas que je retiens mes larmes, c’est que je ne sais pas comment pleurer. Je n’éprouve pas le besoin de pleurer. Lorsqu'un homme comme ça rencontre une femme comme Chae Young-shin, toutes les émotions qu'il avait réprimées ressurgissent. Ce qui veut dire qu’il doit apprendre à pleurer. C'était vraiment difficile. J’ai demandé à la scénariste : « Comment décririez-vous un homme qui ne sait pas pleurer ? » et elle m’a répondu : « Ah, c'est difficile, n'est-ce pas ? Mais je l'ai justement écrit parce que je pensais que tu pouvais le faire… » (Rires).


Ce sont des mots gentils mais qui peuvent être stressants


C’est surtout que la scénariste a cru en moi. Je lui en suis vraiment reconnaissant. Au lieu de me dire : « Pourquoi ne pourrais-tu pas le faire ? », elle m’a encouragé en me disant : « Je sais que c’est difficile, mais je pense que tu peux le faire. »


Peut-être que ces préoccupations vous ont aidé à exprimer les émotions de Jeong-hu de manière bien précise et convaincante.


Qu'il s'agisse d'une scène longue ou courte, j’essaie toujours de bien comprendre son déroulement. Je n’aime pas non plus m’ennuyer, donc je réfléchis beaucoup à la manière de donner de l'épaisseur à mes personnages, de les rendre tridimensionnels. Ce n’est pas un film, c’est un drama de 20 épisodes. Il dure 20 heures, pas 2 heures. Je me demande toujours comment étoffer ces 20 heures. Dans un film, même si le personnage devait être en colère du début à la fin, ce ne serait pas forcément monotone. Mais c'est différent dans une série. Imaginez à quel point les téléspectateurs s’ennuieraient si je restais en colère pendant 20 heures d’affilée ! Sur ce point, le script en trois dimensions m’a été très utile.


Votre façon de bouger, en tant qu’acteur, est assez gracieuse. Votre physique est également plus proche de celui d'un danseur que d'un combattant. Êtes-vous bon danseur ?


Non, vraiment, je ne sais pas danser. (Rires). Dans la comédie musicale The Days, il y a un passage où la danse est très rythmée, sans être véritablement chorégraphiée. Tous mes amis qui ont vu le spectacle m'ont dit : « Les chansons étaient magnifiques, c'était agréable à regarder... mais s'il te plaît, ne danse pas. » Je fais de mon mieux, mais tout le monde me conseille de ne pas danser. Que puis-je y faire si c'est dans le script ? Je m'en fiche, moi, je danse ! (Rires).


Effectivement, vous ne vous laissez pas beaucoup influencer par ce que disent les autres. Mais dites-moi, pourquoi n’allez-vous pas sur les forums ou les sites Internet consacrés aux dramas ?


La curiosité est tout à fait humaine et naturelle… Je regarde parfois ce qui se dit. Mais j’essaie de ne pas trop m’attarder sur les compliments ni les commentaires négatifs.


Dans ce cas, vous n’avez probablement jamais entendu parler du mot "Meong Mung Mi" ("멍뭉미").


"Meong Mung Mi" ? Qu'est-ce que c'est ?


C’est un mot que les femmes utilisent beaucoup sur Internet en ce moment. Il désigne un homme grand aux épaules larges, avec un charme attendrissant mais un peu pathétique, qu’on a envie le caresser affectueusement. Un peu comme un bon gros chien de race.


Hahaha ! Je ne connaissais pas. C’est la première fois que j’entends cela. C’est assez bien trouvé, non ?


En apparaissant dans Healer, vous avez incarné à votre insu ce type d’homme.


En vous écoutant, je me dis que c'était l'un des charmes de Jeong-hu. Bien sûr, on peut y voir aussi le charme de l’acteur, mais les acteurs changent beaucoup en fonction des rôles.


En montant dans la voiture, vous vous êtes naturellement assis sur le siège passager. Vous vous asseyez toujours sur ce siège ?


Oui, toujours. J'aime m’asseoir le siège passager. Hormis mon copain de deuxième année d’école primaire, je n'ai pas vu beaucoup d'hommes insister pour s'asseoir sur le siège passager. Mon manager et moi sommes amis. Nous nous sommes rencontrés à l'âge de 17 ans et nous sommes les meilleurs amis du monde. Nous nous déplaçons toujours ensemble et c’est lui qui conduit. C’est plus confortable pour moi d’être assis sur le siège passager pour discuter avec lui.


Ce matin, je vous ai entendu dire : « Je peux prendre six kilos en une semaine quand je m'y mets ».


J'aime tellement manger ! J'ai l'habitude de prendre six repas par jour. Hier, le tournage s'est terminé vers minuit et j'avais tellement faim. En temps normal, je n’hésite pas à me faire livrer un repas ou à sortir au restaurant, mais je me suis retenu pour la séance photo d'aujourd'hui. En fait, j’ai pris un peu trop de poids ces derniers temps. (Rires).


Avez-vous tendance à prendre et à perdre du poids facilement ?


Oui. Et vraiment, il m’est arrivé de prendre 5 kg en une semaine.


Chemise Fred Perry, pantalon de survêtement Hydrogen, baskets Adidas Originals.
Chemise Fred Perry, pantalon de survêtement Hydrogen, baskets Adidas Originals.

Vous avez joué des représentations de « The Days » jusqu’à il y a peu. Avez-vous toujours eu de l’appétence pour les comédies musicales ?


J’ai fait mes débuts d’acteur en dehors de l'école dans un film indépendant, puis dans une comédie musicale dans un petit théâtre à Daehangno, pour laquelle j’avais auditionné. Ce n'était pas une représentation officielle, la durée du spectacle était courte, environ 10 jours. La comédie musicale est vraiment un genre que je veux faire depuis tout jeune.


Pour quelle raison ?


J'adore jouer sur scène et j'aime la musique.


Mais la danse…


Oui, la danse… (Rires) Je ne suis pas doué pour ça, mais j'ai l'impression qu’avec de l’entraînement, je peux y arriver. Tout me semble possible avec un bon état d’esprit et de la pratique.


J'ai entendu dire que vous alliez vous enrôler dans l'armée l'année prochaine.


Oui. Je ne connais pas encore la date exacte.


Vivez-vous cet enrôlement à venir comme un fardeau.


Je mentirais si je vous disais que ce n’est pas le cas. C'est un fardeau, mais je ne m’inquiète pas trop. Je me dis simplement : « Je dois y aller de toute façon, je dois simplement y aller puis revenir. » Bien sûr, c’est regrettable, mais en y réfléchissant, je me dis que c’est aussi bien d’y aller sans tarder. Ce sera tout aussi difficile d’y aller dans 10 ans, donc autant y aller l'année prochaine, puis revenir et en avoir terminé avec tout cela. Voilà pourquoi je ne m’en fais pas.


 Sweat-shirt à capuche et le pantalon de survêtement Franklin Marshall.
 Sweat-shirt à capuche et le pantalon de survêtement Franklin Marshall.

Nous avons parlé toute la journée et il y a un fil conducteur dans ce que vous dites.


Oh, et qu'est-ce que c'est ?


« Je ne me soucie pas des choses insignifiantes. »


C’est vrai. M’en préoccuper me donnerait simplement mal à la tête. Quand je commence à tourner un drama, je mets complètement de côté ma vie quotidienne. Même le paiement de mes impôts et de mes autres charges peut être retardé de plusieurs mois. Je suis incapable de m'en occuper à ce moment-là. C’est ce qui s’est passé avec Healer. Quand je suis rentré à la maison après la fin du tournage, j’ai réalisé que les factures s’étaient accumulées… (Rires) Je les ai vite réglées. C'est comme ça que je suis. Je ne sais pas faire deux choses à la fois.


Les personnes comme vous sont plus à même de prendre des décisions importantes. Ne serait-ce pas une meilleure personnalité à long terme ?


C'est peut-être vrai, mais je vis de manière si distraite que je suis un peu confus quand je reviens à la réalité (Rires). Quand je travaille, je ne pense à rien d’autre qu’au travail, mais une fois que j'ai terminé, les pensées affluent. Quand je tourne un drama, je me sens bien parce que je vis dans le fantasme de n’avoir aucun souci.


Quand un projet débute, j’imagine que vous n’êtes pas non plus en mesure d’accorder de l’attention à une petite amie.


C’est vrai. Je n’en suis pas capable. C'est pour ça que je ne cherche pas à rencontrer de femmes. Et je ne suis pas du genre à garder mon portable en main sur le plateau. Je ne le regarde pas très souvent et suis difficilement joignable. Cela n’est pas seulement vrai pour les petites amies, c’est vrai pour tout le monde, y compris mes amis et ma famille. J’en suis navré mais très reconnaissant envers ceux qui me laissent en paix en attendent que j’aie terminé le travail. Je n’arrive même pas à voir ma mère, avec qui je vis, quand je suis accaparé par un tournage. (Rires)


Costume, cravate et stylo plume ST Dupont, chemise Corneliani, lunettes Jean Maril, bague Codisiard, bretelles Liberano & Liberano de B&Taylor, mallette Montevarchi.
Costume, cravate et stylo plume ST Dupont, chemise Corneliani, lunettes Jean Maril, bague Codisiard, bretelles Liberano & Liberano de B&Taylor, mallette Montevarchi.

Vos amis de longue date doivent y être habitués.


C'est ça. « Allez, fais vite et reviens, reviens t’amuser avec nous », me disent-ils


Même si vous êtes en couple, vous ne le rendrez pas public, n’est-ce pas ?


Non.


Il y a une question que je suis obligée de vous poser. Quel genre de fille aimez-vous ?


Je n’ai pas de type idéal si vous parlez de l’apparence. Ce qui m’importe, c’est que l’on s’entende bien, que l’on ait des conversations intéressantes et que l’on ne s’ennuie pas. Sortir coûte que coûte avec quelqu’un avec qui on n’est pas compatible, uniquement parce qu’on aime son apparence, ne peut que faire souffrir.


Que diriez-vous d’une femme qui sait jouer à Winning Eleven ?


Ce serait bien (Rires). Mais je n’en ai jamais rencontrées.


Il y a de fortes chances que votre prochain projet soit le dernier avant que vous ne rejoigniez l’armée. Avez-vous des critères précis pour sélectionner vos projets ?


Ils sont totalement subjectifs. Tout d’abord, le scénario doit être intéressant. Ensuite, le rôle que je joue doit être attrayant. Enfin, je dois avoir confiance en ma capacité à jouer ce rôle. Voilà les trois éléments que je prends en compte. Même si tout le monde s’accorde à dire que le projet est bon, il sera difficile pour moi de l’accepter s’il ne me paraît pas intéressant. S’il s’agit d’une performance scolaire, vous jouez pour apprendre et vous perfectionner, c’est différent. Mais si vous travaillez pour être rémunéré, vous devez prendre vos responsabilités et faire les choses au mieux.


Costume et cravate Montevarchi, chemise et chaussures Brunello Cucinelli, lunettes BJ Classic, parapluie Cherbourg, bague Codisiard.
Costume et cravate Montevarchi, chemise et chaussures Brunello Cucinelli, lunettes BJ Classic, parapluie Cherbourg, bague Codisiard.

Qu’est-ce qui vous occupe l’esprit en ce moment ?


Ce à quoi je pense le plus quand je ne dors pas ? En fait, je ne pense pas à grand-chose (Rires). Mais je suis sûr que je finis toujours par penser à mon travail.


Vous n'avez pas d'autres centres d'intérêt que votre travail ?


C'est bien le problème. J'aimerais trouver un véritable passe-temps qui absorbe toute mon attention tout en m’aidant à me détendre. Je le cherche encore.


Si vous deviez choisir une chose dans la vie, au sujet de laquelle vous diriez : « Je ne sais pas pour le reste, mais il y a une chose à laquelle je ne pourrais jamais renoncer », quelle serait-elle ?


Manger ! Je ne pourrai jamais renoncer au bonheur de manger de la bonne nourriture. J’y pense, parfois. Si je vis encore environ 60 ans, pourrai-je manger tous les plats délicieux du monde avant de mourir ? Je ne pense pas que ce soit possible. Parfois, j'en parle avec mon ami manager. « Hé, pourquoi y a-t-il tant de choses délicieuses dans ce monde ! Et il y a encore tellement de choses savoureuses en Corée auxquelles je n'ai pas goûté. Mais pourquoi y a-t-il autant de restaurants délicieux ? » (Rire). Même ma mère est douée en cuisine. Je mange quotidiennement des plats préparés par une seule et même personne depuis 29 ans maintenant, et cela me semble toujours aussi délicieux.


Alors, quel est votre plat préféré en ce moment ?


Sundaeguk (soupe du boudin) ! Je suis accro à la soupe du boudin. Avant cela, c'était les pieds de porc (Rires).


C'est la première fois que je vois un acteur parler de la nourriture avec autant de passion.


Etre avec les gens que j'aime, partager de bons petits plats avec eux… Voilà ce que j’aime. Je ne veux rien de grandiose dans ma vie. Finalement, tout le monde ne travaille-t-il pas pour remplir son assiette et se régaler ? (Rires) Je veux juste vivre heureux.



Interview : Shin Youn Young

Photos : Kim Do Won



3 comentarios

Obtuvo 0 de 5 estrellas.
Aún no hay calificaciones

Agrega una calificación
Delphine
07 abr
Obtuvo 5 de 5 estrellas.

Superbe interview qui met en lumière son savoir être.

J'adore!!!

Me gusta

Invitado
07 abr
Obtuvo 5 de 5 estrellas.

Je vois que tout ce que tu fais te rend heureux et tu te donnes toujours à fond je te souhaite beaucoup de bonheur pour la suite bisous

Me gusta

Obtuvo 5 de 5 estrellas.

J'adore cette interview. On le sent tellement investi dans le travail. Il décrypte les scénarios avec passion, essaie de donner du relief à ses personnages. Osant à peine se définir comme un véritable acteur, il ne vit pas en mode ‘’star’’. Il essaie de rester lui-même et de trouver le bonheur dans les choses les plus simples, comme manger et être avec les gens qu'il aime.

Editado
Me gusta
bottom of page