Avant ma "rencontre" avec Ji Chang-wook, je n’avais jamais vu de K-dramas contemporains, seulement des séries historiques telles que "The Princess’ Man" (un joyau) et "Moon Embracing The Sun". C’est donc lui, en quelque sorte, qui m’a permis d’élargir mon horizon aux comédies romantiques et aux séries d’action moderne.
Mais ma petite histoire avec Ji Chang-wook et la Corée du Sud ne commence pas là. Pour vous expliquer comment j’en suis arrivée à découvrir et tant aimer cet acteur, il me faut remonter le temps.
Depuis toute petite, j’adore l’Histoire. L’histoire-géo était ma matière favorite à l’école et cette passion s’est vite étendue aux films et aux séries TV.
J’étais également jeune lorsque j’ai commencé à regarder le Cinéma de minuit et à me passionner pour les grands classiques, occidentaux comme asiatiques. C’est ainsi que j’ai vu "Les Sept Samouraïs", mon film préféré, jamais détrôné à ce jour. A l’époque déjà, j’ai pris conscience que j’aimais voir les œuvres en VO sous-titrée, pour entendre les vraies voix et la langue d’origine.
Mon intérêt pour les productions asiatiques et les arts martiaux est né là, avec les films de Kurosawa, puis s’est étendu au cinéma chinois et taïwanais de Zhang Yimou ou de King Hu. Je les mentionne, car "Épouses et Concubines" et "A Touch of Zen" font aussi partie de mes films préférés. Quelle férocité derrière les lanternes rouges ! Quelle scène mythique dans la forêt de bambous !
Je n’ai jamais pratiqué d’arts martiaux dans ma jeunesse, mais j’ai fait de l’aïkido à l’âge adulte et pour être honnête, je n’étais pas très douée ! :D J’avais beau suivre jusqu’à trois cours par semaine, je progressais peu. Par contre, j’ai adoré cet univers. J’adorais mon Bokken et mon Jo (sabre en bois et bâton) et la philosophie de cette discipline japonaise. Je m’étais inscrite après avoir lu l’histoire romancée de Miyamoto Musashi dans "La Pierre et le Sabre" et "La Parfaite Lumière", mais les arts martiaux, pour moi, relevaient surtout d’un fantasme ; je ne risquais pas d’être un jour ceinture noire de quoi que ce soit. :D
Tout ceci pour dire que, même si je baignais depuis longtemps dans la culture japonaise et chinoise, c’était comme si je n’avais jamais entendu parler de... la Corée du Sud ! Je le dis sans rougir. En dehors du taekwondo, de la scission avec la Corée du Nord et du fabricant de mon mobile, je connaissais très peu ce pays avant 2018. Si l’on avait prononcé le mot "kimchi" devant moi, je serais restée bien bête ! La K-culture, à laquelle je ne m’étais jamais intéressée, m’était totalement étrangère. Même la musique — une passion là encore — ne m’avait pas menée jusqu’à la K-pop, dont je ne connaissais que le nom.
Il y a quelques années, je me suis replongée dans les productions asiatiques.
Je ne me lassais pas de découvrir l’Histoire occidentale au travers des fictions, mais il me manquait quelque chose, en lien avec ce que j’avais toujours aimé. A la recherche de séries chinoises, je suis tombée, tout à fait par hasard, sur mes premiers Sageuk, parmi lesquels, inévitablement, il y a eu "Empress Ki".
C’est là que Ji Chang-wook est entré dans ma vie.
Je ne peux pas dire les choses autrement : il est entré dans ma vie. Pas comme l’Empereur triomphant que l’on voit dans la première scène, mais comme un Prince déconcertant, qu’il a su rendre drôle et attachant, alors qu’il était lâche et immature.
Ta Hwan ! Quel personnage fascinant, pour ne pas dire irrésistible, qui a gagné sans cesse en profondeur.
Happée par la série, bluffée par l’interprétation de Ji Chang-wook, je ne pouvais détacher mes yeux de son visage et de son regard intense. On ne croit pas si bien dire quand on parle d’incarner un personnage : ils semblaient ne faire qu’un !
Ta Hwan dans "Empress Ki"
Nul doute que mon attrait pour les séries TV a pris le dessus, depuis longtemps, sur ma passion pour le cinéma. Car avec les séries, on s’attache davantage aux personnages ; on entre vraiment dans leur vie, même lorsqu’on dévore les épisodes en quelques jours. J’ai donc adoré suivre, dans Empress Ki, l’évolution des personnages et de la relation entre Ta Hwan et Seung-nyang.
Nul doute aussi que j’ai trouvé dans les Sageuk exactement ce que je recherchais : des arts martiaux, des luttes pour le pouvoir, des passions amoureuses et des destins tragiques. Ce sont des productions de qualité et j’ai plaisir à découvrir ainsi l’Histoire de la Corée, aussi romancée soit-elle. Dans Empress Ki, la scène du théâtre d’ombres est un petit chef-d’oeuvre en soi, de même que la danse dans la yourte, en l’honneur des guerriers.
Après "Warrior Baek Dong Soo" et "Empress Ki", Ji Chang-wook n’a plus tourné de séries historiques. Pour le voir dans ses autres rôles, il m’a donc fallu me mettre aux K-dramas contemporains. J’ai tout de suite apprécié ce type de productions, qui cependant, ne m'imprègnent pas autant que les Sageuk, hormis bien sûr celles avec Ji Chang-wook. Dans ces fictions modernes, les protagonistes pratiquent souvent le taekwondo, y compris les femmes, et cette constante me plaît beaucoup, de même que l’univers manga.
Quant aux OST, mon genre musical préféré, c'est un vrai régal ! J'écoute principalement des titres instrumentaux, mais je me suis surprise à adorer les titres chantés en coréen.
Qui es-tu, Ji Chang-wook ? Pourquoi demeures-tu à part ?
Je suis avec grand intérêt, parfois avec passion, quelques artistes occidentaux, mais je ne sais pas si j'ai déjà ressenti un tel engouement pour un acteur. Pourquoi me semble-il à part ? Pourquoi me fait-il cet effet ? Il a évidemment un charme fou, mais de nombreux acteurs sud-coréens sont beaux et talentueux. Alors pourquoi lui ?
Comme je l’explique au début, depuis toute jeune, je préfère visionner les oeuvres en VO sous-titrée, car la voix est un élément essentiel du jeu d’acteur. C’est aussi la première chose qui attire mon attention chez une personne, en particulier chez un homme. Et la voix de Ji Chang-wook me fait un effet dingue ! Autant son timbre naturel que ses intonations. Elle n’entre pas seulement dans mes oreilles, elle se diffuse en moi et fait vibrer mon coeur. Quand j’ai commencé à l’écouter chanter, j’ai eu le sentiment qu’elle avait le pouvoir de m’apaiser.
Mais il n’y a pas que sa merveilleuse voix. Je vous rejoins complètement lorsque vous évoquez, dans vos témoignages, ses multiples talents et ses qualités humaines. Ji Chang-wook est une vraie belle personne, qui entretient son âme d’enfant, parce que c’est un moteur pour lui, tout en gardant la tête sur les épaules et en restant lucide sur son métier.
Choi Dae-hyun dans "Backstreet Roockie"
Ce n’est pas facile d’écrire son histoire et de laisser une trace en tant qu’artiste. Choisir cette voie est toujours courageux. En ce qui me concerne, j’ai bien du mal à croire en moi ; aussi, je suis touchée quand je l'entends encourager ses fans à suivre leur voie et à ne pas renoncer à leurs rêves. Sa bienveillance est une évidence, il y a de la bonté et de la douceur en lui. Même quand il ne dit rien, on le devine à son regard.
Bien sûr, c’est un bonheur de le voir évoluer dans sa carrière. Mais c’est aussi un réconfort de le voir rester lui-même : prévenant avec tout le monde ; attendrissant lorsqu’il évoque sa relation avec sa mère ou sa timidité ; et simple et naturel lorsqu’il se livre ou qu’il partage des tranches de vie. Tout cela trouve un écho en moi, comme certaines choses moins manifestes, plus sombres peut-être mais si humaines.
L’ayant découvert dans Empress Ki, puis l’ayant vu, dans la foulée, dans The K2, Healer et Suspicious Partner, j’imaginais un homme plein d’assurance, très sûr de lui, mais j’ai réalisé ensuite qu’il n’était peut-être pas ainsi. Ça fait partie des choses qui m’ont le plus touchée.
La scène des funérailles dans "The Worst of Evil"
Mes personnages et dramas préférés ?
Ta Hwan dans "Empress Ki" ;
Park Jun-mo dans "The Worst of Evil" ;
Choi Dae-hyun dans "Backstreet Roockie" ;
Seo Jung-hoo dans "Healer" ;
et Yoon Gyeo-rye dans "If You Wish Upon Me".
The Worst of Evil ! Vraiment, je le trouve exceptionnel dans cette oeuvre à la fois classique, si l’on se réfère au cinéma asiatique, et novatrice pour un K-drama. C’est un sans-faute pour la photo et l’atmosphère, comme pour l’ensemble du casting. La scène des funérailles m'a bouleversée.
Je sais qu’il a une préférence pour les romances — je l’ai moi-même beaucoup aimé dans "Suspicious Partner" et "Lovestruck in the City" — mais franchement, le genre "noir" lui convient à merveille. Je ne sais pas si je l’avais trouvé aussi renversant depuis Empress Ki.
Ses scènes d’action et d’arts martiaux ne me déçoivent jamais et j’attends avec impatience le drama historique "Queen Woo", mais quel que soit le genre, ce que j’aime avant tout, c’est le voir jouer des émotions et exprimer des sentiments. Malgré les moments de fatigue, il se montre insatiable et son plaisir à jouer demeure intact. Je suis donc convaincue que ton talent va s’étoffer encore.
Que lui dire sinon ceci : « Tu as eu raison ! Tu as eu raison de choisir ce métier et de persévérer. Je t’en suis tellement reconnaissante, à toi, qui, sans le savoir, sans le vouloir, illumines ma vie ! »
Voilà ma petite histoire avec ce formidable acteur et cet homme adorable. Je l’ai abordée ainsi car je ne savais pas comment éviter les redites (nous partageons toutes le même attachement pour lui). Je m’étonne presque d’en avoir parlé facilement, car c’était jusqu’alors une passion personnelle.
Nadine
Nadine, je me retrouve tellement dans vos mots....
Je suis passée en peu de temps de passionnée de cinéma à une passion pour les K-dramas grâce à JCW! Je me demande si ça va me passer, mais je n'ai pas l'impression...ça devient comme une drogue de le voir, d'entendre sa voix que j'adore...
Si j’ai pris soin de vous parler de King Hu, c’est parce qu’il a révolutionné les films de sabre chinois. A Touch of Zen, son film le plus abouti, est empreint de mysticisme et de poésie, avec des joutes acrobatiques et autres mouvements aériens, qui font appel à la lévitation. C’est esthétique et très chorégraphique, à défaut d’être réaliste. 😍 L’influence de cette oeuvre sur le cinéma asiatique est considérable : dans les films de sabre chinois - appelés Wu-xia pan - ou en Corée du Sud dans les Sageuk, on voit souvent les personnages experts en martiaux s’élever dans les airs, pour s’affronter et se déplacer. Vous avez dû le constater si vous regardez des dramas historiques. Grâce à…
premièrement , bienvenue dans le monde de ji chang wook, avec une même passion commune à toutes : cet acteur si merveilleux, si réconfortant et qui est un bon médicament pour beaucoup
votre présentation et vos éloges montrent à quel point cet homme/acteur touche les coeurs de beaucoup.
Vous avez su évoquer avec délice sont interprétation dans Empress Ki, drama qui a fait de lui l'acteur que nous aimons aujourd'hui, car dans ce rôle ou il a plusieurs côtés, tantôt énervant, tantôt attachant, est pour moi le plus grand rôle de sa vie (ce n'est que mon avis) , car il a su montrer l'étendue de son art et de son professionnalisme, et de son travail acharné.
😊