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[MK] Ji Chang-wook : « Non à l’amour éperdu, je préfère être raisonnable… »
- Jcw France
- 9 juil. 2013
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 10 avr.
Maeil Kyungjae (MK), 09/07/2013
Ji Chang-wook, 26 ans, jeune acteur polyvalent, a rejoint la comédie musicale en vogue « Jack l'Éventreur », qui détient le record des comédies musicales coréennes au box-office. Ji Chang-wook incarnera « Daniel » à partir du 16 de ce mois, lors des représentations au D-Cube Arts Center. Après son retour remarqué sur scène, dans la comédie musicale « The Days », il usera à nouveau de son charme singulier pour essayer de conquérir le cœur des femmes. Je l'ai rencontré récemment alors qu'il répétait pour le spectacle. Derrière son apparence d'idole juvénile se cachent une maturité et une force ''virile''. Son travail sur la comédie musicale, grand succès de la vague coréenne, s’avère plus que jamais sérieux et passionné.
Q. Vous attendiez-vous à remporter le prix du meilleur nouvel acteur de l'année lors de la 7e édition des « Musical Awards » ?
R. Je ne l’aurais jamais imaginé. Il y avait tellement de candidats potentiels pour ce prix, tels que Jo Kwon et Im Si-wan. Honnêtement, jusqu’au dernier moment, je me suis demandé : « Est-ce qu’ils me le donneraient vraiment ? ». Mais ils l'ont fait. Je n'avais préparé aucun discours de remerciements, rien, alors je l'ai simplement accepté sans réfléchir. C’est seulement plus tard que j’ai réalisé à quel point cette récompense était précieuse. Et c’était d’autant plus formidable que nous avions travaillé dur avec toute l’équipe, depuis les répétitions jusqu’aux représentations.
Q. Après la comédie musicale « The Days », vous avez choisi de remonter sur scène avec « Jack l'Éventreur ». Pourquoi faire le choix de jouer dans des comédies musicales plutôt que dans des séries ou des films ?
R. Ce n’était pas forcément intentionnel. C'est arrivé comme ça. Les mots de Yoo Jun-sang m’ont touché. Alors que je réfléchissais à mon prochain projet, mon aîné m'a dit : « Tu devrais faire Jack l'Éventreur, même si c'est un difficile. C'est une rare opportunité et tu le regretteras si tu ne le fais pas ». Le scénario et les personnages m’ont vraiment paru intéressants et j’ai fini par accepter le rôle de Daniel. C’est un personnage tridimensionnel que n'importe quel acteur voudrait incarner.
Q. À l'approche de la première représentation de « Jack l'Éventreur », comment Ji Chang-wook pense-t-il se démarquer ?
R. N’ayant pas d’expérience professionnelle en matière de chant, je suis comme une page blanche. Et puisque je n’ai pas de cadre ni d’habitudes bien établies, il est plus facile pour moi d’assimiler ce que j’apprends. Je me dis simplement que la pratique est le seul moyen de surmonter les difficultés. J'essaie de bien cerner Daniel, de comprendre son conflit intérieur et son évolution vers la sa folie.
Q. Que trouvez-vous difficile dans l’interprétation de Daniel, qui devient un meurtrier par amour ?
R. Le plus difficile a été de comprendre pleinement le personnage et de faire preuve d'empathie à son égard. En fait, quelles que soient les circonstances et l’histoire de la personne, le « meurtre » est inacceptable. Alors plutôt que d’être compréhensif et compatissant, j’ai analysé le personnage en profondeur. Même pendant les répétitions, j'essayais d'être aussi rationnel que possible, sans laisser mes émotions prendre le dessus. Si j'en ai l'occasion, j'aimerais aussi m’essayer au rôle du détective Anderson. Chanter et jouer sont tous deux difficiles. J’ai donc pris garde à économiser mon énergie et contrôler mes émotions.
Q. Avez-vous déjà eu le coup de foudre pour quelqu'un, comme Daniel dans la pièce, et vous êtes-vous déjà montré déraisonnable en amour ?
R. Je ne suis jamais tombé amoureux au premier regard. Lorsque je rencontre quelqu'un, je ne tombe pas amoureux au point d’en perdre la raison ni de faire quelque chose d'imprudent. Je pense qu'en amour, il y a des limites à ne pas franchir, et en ce sens, Daniel est un personnage très difficile à comprendre.
Q. En peu de temps, vous avez eu beaucoup de succès en tant qu’acteur. Ne ressentez-vous pas trop de pression ?
R. Pas du tout. Je n'ai pas encore eu de baisse de régime, mais je suis un peu plus réfléchi dans le choix de mes projets. Je ne me sens pas tenu de changer de registre, mais je pense que ce serait bien de pouvoir montrer d’autres facettes de moi-même. Je souhaite progresser au gré des opportunités qui se présentent à moi et de mes expériences.
Q : Quels sont vos rêves et objectifs pour l’avenir ?
R. Comme tout le monde, je rêve d'un bonheur ordinaire. Je préfère vivre au naturel plutôt que de mener une vie artificielle sous les feux de la rampe. En tant qu'acteur, je veux montrer différentes facettes de moi-même. Avant, je pensais que les acteurs pouvaient jouer sans réfléchir, mais maintenant, je veux devenir un véritable acteur. Je pense qu’un bon acteur est quelqu’un de mature, plus soucieux des autres que de lui-même et capable de s’entendre avec toute l’équipe.
À cet égard, j’admire Yoo Jun-sang. Combien d’épreuves et de difficultés a-t-il dû traverser jusqu'à ses 45 ans. Je pense que c’est parce qu’il a enduré tout cela qu’il a aujourd’hui une telle force et une telle liberté. Je veux moi aussi devenir un senior qui soit un exemple pour les autres.
Q. Quelle est la condition essentielle au bonheur, selon Ji Chang-wook ?
R. Je rêve d’un bonheur simple qui me fait me sentir bien dans mon époque. Quand ce sera le moment d'aller à l'armée, je veux y aller courageusement. Quand viendra le temps de me marier, je veux me montrer responsable. Quand j'aurai des enfants, j’aimerais combler ma famille. L’argent n’est qu’un moyen d’atteindre le bonheur, ce n’est pas le bonheur en soi. Je souhaite garder un état d’esprit sain, et pouvoir gérer à la fois ma vie professionnelle et ma vie de famille, sans jamais me laisser happer par le monde des paillettes. Voilà ce qui serait pour moi le plus grand bonheur.
La comédie musicale Jack l'Éventreur, inspirée d'une série de meurtres non résolue, est considérée comme un chef-d'œuvre surpassant les oeuvres d’origine. C'est aussi une œuvre qui s'est étoffée au fil des représentations (200 depuis la première en 2009), mêlant avec raffinement art et popularité, avec des ventes sans précédent de places ‘’debout’’. Un taux d'occupation des sièges payants de 81,5% a été relevé lors d'une représentation au Japon en 2012.
ⓒ Maeil Kyungjae & mk.co.kr
[Reportage de Han Hyun-jung / Photographe Kang Yeong-guk]
Que j'aurai aimé le voir interpréter cette comédie musicale !! son talent n'a pas de limite...et cette touchante déclaration sur le bonheur !! une vie simple avec mariage et enfants...je lui souhaite de tout coeur!!!